STAGE de Master 2 sciences humaines et sociales (6 mois) Changements globaux et services d’eau potable en Nouvelle-Aquitaine : élaboration d’une démarche prospective

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  • Bordeaux (Cestas)
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L’unité ETBX (Environnement, Territoires et Infrastructures) d’Irstea Bordeaux propose un stage de 6 mois dans le cadre du projet de recherche pluridisciplinaire ChaPEau (Changements globaux et performance des services d’alimentation en eau potable : adaptation à long terme des stratégies de gestion patrimoniale). Ce projet est mené en collaboration avec le SMEGREG (Syndicat Mixte d’Étude et de Gestion de la Ressource en Eau de la Gironde) et financé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne et la Région Nouvelle-Aquitaine. Le travail effectué par le (ou la) stagiaire permettra de nourrir une démarche prospective qui constitue l’une des tâches du projet.

Le (la) stagiaire sera accueilli(e) et encadré(e) au sein d’ETBX dont l’un des thèmes de recherche porte sur l’adaptation aux changements globaux ; et plus particulièrement au sein de l’équipe pluridisciplinaire[1] GPIE (Gestion patrimoniale des infrastructures liées à l’eau), dont les travaux ont pour but de produire des stratégies optimisées de gestion patrimoniale à long terme des infrastructures liées à l’eau.

Démarche générale du projet Chapeau

Les réseaux d’eau potable sont indispensables à l’activité économique de nos territoires et à leur attractivité. Ils représentent un patrimoine d’une valeur élevée et de durée de service longue : le maintien d’un service de qualité dans le temps implique de maîtriser les risques afférents tant au vieillissement des infrastructures, qu’aux évolutions démographiques, socioéconomiques et climatiques des territoires desservis. C’est là l’objet de la GPI (Gestion patrimoniale des infrastructures).

Aujourd’hui, la GPI est confrontée à plusieurs enjeux, notamment à : (i) l’émergence de l’usager-citoyen et de son droit de regard sur la performance du service d’eau, (ii) la recomposition de la gouvernance locale, avec les lois MAPTAM et NOTRe, (iii) les interrogations quant aux capacités des collectivités à financer le renouvellement des réseaux et au devenir de la solidarité budgétaire entre territoires urbains et ruraux, et (iv) la reconfiguration du pouvoir régional. En parallèle, les changements globaux[2] sont porteurs de grandes incertitudes tenant notamment à l’évolution de la distribution des populations et des activités économiques, et à la multiplication des événements climatiques extrêmes qui impactent la disponibilité quantitative et qualitative des ressources en eau, amplifient les variations saisonnières de la demande et risquent d’accroître les tensions entre usages domestiques, industriels et agricoles. Ces évolutions conditionnent fortement la planification des reconfigurations des réseaux, leur gouvernance et leur GPI.

Quatre services d’eau ont été sélectionnés comme études de cas pour leurs caractères contrastés (urbain, péri-urbain et rural ; activités économiques variées), leur diversité en termes de mode de gestion (régie/délégation ; périmètres de service), d’enjeux locaux (évolution démographique, variations saisonnières de la demande, usages non domestiques, disponibilité de la ressource, coût de la production d’eau potable, etc.), et de pratiques en termes de GPI.

Objectif du stage

Les scientifiques du projet et les partenaires des terrains d’étude souhaitent réaliser une prospective appuyée sur la construction de scénarios prenant en compte plusieurs facteurs possibles de reconfiguration des réseaux d’eau : climat, disponibilité quantitative et qualité de la ressource en eau, démographie et répartition des unités urbaines, consommations et besoins en eau, pratiques alternatives, équipements des usagers, habitat durable, mobilité, périmètres des services et des collectivités, évolutions techniques et réglementaires, pratiques financières et budgétaires, etc.

Cette démarche prospective vise à alimenter une approche intégrée de la gestion patrimoniale des infrastructures dans ses dimensions économiques, politiques, sociales et techniques. Elle se nourrira des résultats obtenus dans les autres tâches du projet ChapEau (enquête sociologique en cours portant sur les évolutions de la gouvernance ; analyse des facteurs de performance des services ; étude économique des préférences des usagers).

Le stage aura pour objectif :

–       de construire la méthodologie de la démarche prospective qui mobilisera les scientifiques et partenaires du projet: travail de prédéfinition des composantes des scénarios, des variables et des hypothèses, méthodes d’ateliers participatifs

–       d’alimenter l’exercice de prospective à travers la collecte et l’analyse de seconde main d’études menées dans la Région Nouvelle Aquitaine sur les évolutions démographiques, urbaines, socioéconomiques, de demande en eau, etc. (études prospectives, données produites par les observatoires régionaux…)

–       Participer en appui aux enquêtes sociologiques en cours pour se familiariser avec les terrains

Profil et compétences

Etudiant(e) en Master 2 en urbanisme, aménagement, sciences politiques, géographie, sociologie, sciences de l’environnement…

–       Connaissance et pratique des démarches prospectives appréciées

–       Connaissance de la problématique de la gestion de l’eau et des réseaux

–       Excellentes qualités rédactionnelles, d’analyse et de synthèse

–       Goût du travail en équipe, initiative, autonomie, sens de l’organisation

–       Permis B et mobilité (entretiens, réunions, colloques…)

Encadrement scientifique

Le stage se déroulera au sein d’Irstea Bordeaux. L’encadrement sera assuré par Jeanne Gremmel (post-doctorante en sociologie) et Denis Salles (directeur de recherche en sociologie).

Conditions

–       Stage à temps plein, d’une durée de 6 mois à partir du 1er avril 2018

–       Gratification : 3,75 €/h présentielle (soit environ 500 €/mois) + remboursement frais de mission

–       Cantine sur place (3€/repas environ)

–       Accessible en TER en 15 mn depuis Bordeaux (gare de Gazinet-Cestas à 600m), bus (TBC), parking

Candidature : Lettre de motivation et CV à adresser par courriel à Jeanne Gremmel (jeanne.gremmel@irstea.fr) et Denis Salles (denis.salles@irstea.fr). Sélection sur dossier puis entretien en présentiel ou en visio courant janvier-début février 2018.

 

Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) Centre de Bordeaux, 50 Avenue de Verdun, Gazinet, 33612 Cestas Cedex ; Tél : +33 (0)5 57 89 08 00 www.irstea.fr

[1] Sciences pour l’ingénieur, hydraulique, statistiques, économie, sociologie.
[2] Les changements globaux sont définis comme les « effets conjugués de la globalisation des échanges socio-économiques, des dynamiques démographiques et des mobilités migratoires, des besoins alimentaires, de la montée potentielle de crises environnementales (réchauffement, évènements extrêmes), des impacts des aménagements sur les écosystèmes et la pérennité de l’accès aux ressources naturelles (déforestation, épuisement des énergies fossiles, problèmes d’accès à l’eau, pressions sur les ressources halieutiques, érosion de la biodiversité) » (Le Treut, 2013, pp. 61-62).